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GÉRARD SCHNEIDER & LES ANNÉES D’APPRENTISSAGE (1916-1937)
Gérard Schneider naît le 28 avril 1896 à Sainte-Croix en Suisse. Il passe son enfance et ses études à Neuchâtel.
À l’âge de 20 ans, il réussit le concours d’entrée à l’École nationale des arts décoratifs à Paris, puis intègre deux ans plus tard l’École nationale des beaux-arts de Paris, avec comme professeur Fernand Cormon, entre autres ancien professeur de Van Gogh.
Gérard Schneider décide de s’installer définitivement à Paris en 1922, ce qui marque le début d’un long apprentissage de l’histoire de la peinture et de la complexité des techniques artistiques.
Il expose pour la première fois au Salon d’Automne en 1926 et son œuvre L’Allée hippique est largement commentée. Dix ans plus tard, au Salon des Surindépendants, Schneider expose cinq toiles particulièrement appréciées par la critique : « un style, des figures d’une telle agilité que l’expression du mouvement est comme incluse dans la touche rapide », d’après La Revue Moderne.
Schneider étudie également sans relâche les mouvements artistiques qui sont nés au sein du contexte historique tragique d’après-guerre. Schneider intègre rapidement dès le milieu des années 1930 l’abstraction menée par Kandinsky. Il découvre également le surréalisme. Alors que sa palette s’assombrit radicalement et que Schneider ne peint plus en s’inspirant de la nature, il se rapproche des groupes surréalistes de son époque et fréquente certains de leurs membres : Paul Éluard, Oscar Dominguez, Luis Fernandez …
GÉRARD SCHNEIDER, VERS L’ABSTRACTION (1938-1949)
C’est à partir de la fin des années 1930 que les œuvres de Schneider s’émancipent de toute dimension réelle. Il nomme ses trois envois au Salon des Surindépendants Compositions. Sa rencontre avec Picasso en 1939 nourrit profondément son rapport au figuratif. Schneider supprime définitivement tout rapport au réel autour de 1944, ce qui est marqué en 1945 par l’acquisition d’une toile de Gérard Schneider par le Musée national d’Art moderne (Composition, 1944).
Durant cette période bouleversante et pleine de rebondissements artistiques, Schneider joue un rôle crucial dans cette abstraction nouvelle d’après-guerre. Ce nouveau courant s’inscrit dans le contexte d’une Europe en pleine reconstruction, au sein de laquelle l’art aussi se renouvelle et s’émancipe des tendances antérieures. Gérard Schneider en est le pionnier. À Paris, accompagné d’autres peintres précurseurs, Scheider propose un art radicalement abstrait, complètement indépendant de toute dimension réelle ou figurative. Il s’aligne ainsi sur les impératifs esthétiques de son époque, et devient le maître de cette nouvelle abstraction, intitulée Abstraction lyrique.
GÉRARD SCHNEIDER, LES « ANNÉES GLORIEUSES » (1950-1961)
Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, plusieurs importantes expositions qui rassemblent les principaux membres de l’abstraction lyrique sont organisées à Paris, dans les galeries Lydia Conti et Denise René.
L’œuvre de Gérard Schneider traverse rapidement les frontières et s’exporte à l’international, et cela aux côtés des artistes et amis Hans Hartung et Pierre Soulages. L’importante exposition itinérante allemande Wanderausstellung Französischer Abstrakter Malerei a lieu en RFA de 1946 à 1948. Dès le début des années 1950, l’œuvre de Schneider fait le tour de l’Europe avec par exemple à Bruxelles sa première rétrospective en 1953 puis en 1962. Schneider expose aussi à la Biennale de Venise trois fois : en 1948, 1954, et en 1966. Il reçoit le prix Lissone en 1957.
L’œuvre de Schneider s’exporte aussi aux États-Unis dans la galerie Betty Parsons en 1949 et 1951, sans oublier la monumentale exposition itinérante Advancing French art qui voyage dans tout le pays et fait connaître l’abstraction lyrique de Chicago à San Francisco.
Par la suite, c’est la Samuel Kootz Gallery à New York qui représente Schneider à travers les États-Unis, de 1955 à 1961. Il est rapidement rejoint par Pierre Soulages au sein de ce prestigieux établissement. C’est aussi en 1955 que la Phillips Gallery de Washington fait l’acquisition de l’Opus 445 de 1950 et le MoMa de New York de l’Opus 95 de 1955. L’année suivante, Gérard Schneider épouse Loïs Frédérick et fait la connaissance d’Eugène Ionesco. Les expositions s’enchaînent sans relâche et voyagent à travers le monde.
Son œuvre voyage aussi de multiples fois au Japon, et ce de 1950 au début des années 1970, notamment pour l’Exposition internationale d’Art à Tokyo en 1959, où on lui remet le prix du Gouverneur de Tokyo. Gérard Schneider participe aussi trois fois à la Biennale de São Paulo ; en 1951, en 1953, et en 1961. Il y expose quatre toiles monumentales de 2 x 3 m.
GÉRARD SCHNEIDER, LES « ANNÉES LUMIÈRE » (1962-1972)
Au cours des années 1960, Schneider fréquente le marchand milanais Bruno Lorenzelli qui lui organise de multiples expositions à travers l’Italie. C’est au cours de cette décennie que l’œuvre de Gérard Schneider prend une dimension plus colorée et libre. Le geste devient alors définitivement calligraphique. De nouveau, son œuvre se renouvelle et évolue avec son temps, mais elle résulte également et surtout d’un processus intérieur complexe antérieur. Il s’agit pour Schneider d’associer la notion de forme, la force des couleurs, et la maîtrise de l’espace.
Lors de la Biennale de Venise de 1966, il a l’honneur de disposer d’une salle entière au Pavillon français. En 1970, une grande rétrospective lui est consacrée à Turin. Il y expose plus de cent tableaux à la Galleria Civica d’Arte Moderna. C’est un véritable triomphe, puisque l’exposition se poursuit ensuite à Montréal.
GÉRARD SCHNEIDER, LA MATURITÉ & LES GRANDS PAPIERS (1973-1986)
Alors que Gérard Schneider a plus de 70 ans, son art déborde de fougue et d’intensité. La couleur explose et inonde son œuvre, comme si celle-ci ne faisait que s’étendre et s’affirmer. Le rythme de diffusion de ses œuvres ne ralentit pas, avec par exemple les nombreuses expositions présentées par la galerie Beaubourg à Paris.
Autour des années 1980, Schneider se tourne presque exclusivement vers le papier comme support de création. Celui-ci permet une rapidité d’exécution qui maintient la vivacité de son art. Naissent alors dans son atelier des compositions colorées et lumineuses d’une beauté sans précédent, qui restent aujourd’hui source d’émerveillement.
L’artiste Gérard Schneider meurt en 1986 et laisse derrière lui un héritage immense pour l’abstraction lyrique, autant dans la complexité esthétique de son œuvre que dans la beauté et la poésie de son abstraction.
Le critique d’art et historien Michel Ragon lui consacre en 1998 une importante monographie.
Bruxelles, Musée d’Art Moderne
Buffalo, NY, Albright Art Gallery
Kamakura (Japon), Museum of State
Milan, Museo d’Arte moderna
Minneapolis, Walker Art Center
Montréal, Musée des Beaux-Arts
Neuchâtel (Suisse), Musée d’Art et d’Histoire
New York, Museum of Modern Art (MoMa)
Paris, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris
Paris, Musée national d’Art Moderne – Centre Georges-Pompidou
Rome, Galleria d’Arte Moderna
Rio de Janeiro, Musée d’Art Moderne
Turin, Galleria civica d’Arte Moderna
Washington D.C., The Phillips Collection
Worchester, Mass, Worchester Museum
Zürich, Kunsthaus
Bruxelles, Musée Modern Museum, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique
Buffalo, NY, Albright-Knox Art Gallery
Cologne, Musée Ludwig
Colorado Springs, Co, Fine Art Center
Dunkerque, LAAC
Genève, Fondation Gandur pour l’Art
Jakarta, Museum
Kamakura, Japon, Museum of State
Los Angeles, Ca, University of California
Minneapolis, Mn, Walker Art Center
Nantes, Musée d’Arts
Neuchâtel, Musée d’Art et d’Histoire
New Haven, Ct, Yale University
New York, NY, Museum of Modern Art
Oslo, Sonja Henie and Niels Onstad Foundation
Paris, Musée d’Art Moderne de Paris
Paris, Centre Pompidou
Phoenix, Az, Phoenix Museum
Princeton, Ma, Princeton University
Rome, Galleria d’Arte Moderna
Rio de Janeiro, Museu de Arta Moderna do Rio de Janeiro Saint-Louis,
Mo, Washington University
Séoul, Fine Art museum
Turin, Galleria civica d’Arte Moderna
Washington DC, The Phillips Collection
Worchester, Ma, Worchester Museum
Zurich, Kunsthaus
Galerie Denise René, Paris, 1946, 1947, 1948, 1953
Galerie Lydia Conti, Paris, 1947, 1948, 1950
Biennale de Venise, 1948, 1954, 1966
Wanderausstellung Französischer Abstrakter Malerei, exposition collective itinérante en République Fédérale d’Allemagne : Stuttgart, Munich, Düsseldorf, Hanovre, Hambourg, Francfort-sur-le-Main, Fribourg-en-Brisgau, 1948-1949
Betty Parsons Gallery, New York, 1949, 1951
Les grands courants de la peinture contemporaine (de Manet à nos jours), exposition collective itinérante en Amérique du sud, 1949-1950
Advancing French Art, exposition collective itinérante aux États-Unis : Louisville, Bloomington, San Francisco, Chicago et Washington, 1951-1952
Biennale de São Paulo, 1951, 1954, 1961
Galerie Der Spiegel, Cologne, 1952, 1953, 1955, 1957, 1981
Galerie Otto Stangl, Munich, 1952
Exposition Internationale d’Art, exposition collective itinérante au Japon, 1953-1965
Gérard Schneider, rétrospective, Palais des Beaux-Arts, Bruxelles, 1953
Galerie Arnaud, Paris, 1954, 1959, 1965, 1967, 1968, 1970
Documenta de Cassel, 1955, 1959
Kootz Gallery, New York, 1956-1961
Galerie Apollinaire, Milan, 1958
Albright-Knox Art Gallery, Buffalo, NY, 1958, 1959, 1966, 1972
Galerie Lorenzelli, Milan, 1960, 1961, 1965, 1972, 1974, 1986, 1989, 2012 Galerie Minami, Tokyo, 1960
Galerie Nakanoshima, Osaka, 1960
Galerie Im Erker, Saint-Gall, 1961, 1963
Salon de Mai au Japon, Tokyo, Osaka, 1962
Gérard Schneider, rétrospective, exposition itinérante : Kunstverein, Düsseldorf / Palais des Beaux-Arts, Bruxelles, 1962
Paintings in France 1900-1967, exposition collective itinérante aux États-Unis : New York, Boston, Chicago, San Francisco et au Canada, 1968
Gérard Schneider, rétrospective, Galleria civica d’Arte moderna, Turin, 1970 Pavillon Terre des Hommes, Montréal, 1970
Panorama de l’Art contemporain, exposition collective itinérante en Iran, Égypte, Grèce, Turquie, Syrie, Maroc, Algérie, Tunisie, Liban, 1971-1972
Galerie Beaubourg, Paris, 1974, 1975, 1977, 1981, 1986
Rétrospective, Musée d’Art et d’Histoire, Neuchâtel / Musée d’Art Contemporain, Dunkerque, 1983
FIAC, Galerie Patrice Trigano, Paris, 1983 Kunstmesse, Bâle, 1985
L’Europe des grands maîtres, Musée Jacquemart-André, Paris / Musée des beaux-arts, Séoul, 1989
Schneider, rétrospective, Clermont-Ferrand, Carcassonne, Montbéliard, Le Mans, Metz, 1998-2001
L’Envolée lyrique, Paris 1945-1956, Musée du Luxembourg, Paris, 2006
Gérard Schneider, grands gestes pour un grand monde, Musée d’Art & d’Histoire, Neuchâtel, 2011
Montparnasse / Saint-Germain-des-Prés, Angers / Bordeaux, 2012
Les Sujets de l’abstraction, Peinture non-figurative de la Seconde École de Paris (1946-1962), exposition collective, Fondation Gandur pour l’Art, Musée Rath, Genève / Musée Fabre, Montpellier, 2011
Gérard Schneider, rétrospective, Musée des Beaux-Arts d’Orléans, 2013
Le Geste et la Matière – Une abstraction « autre » – Paris, 1945-1965, Fondation Clément, Le François, Martinique, 2017
Marcel Pobé, Schneider, Paris, Georges Fall, 1959
Michel Ragon, Schneider, Amriswill, Bodensee Verlag, 1961
Marcel Brion, R. V. Gindertael, Schneider, Venise, Alfieri, 1967
Gérard Schneider, cat. expo. Turin, Galleria civica d’Arte moderna (16 avr.–24 mai 1970), Turin, Galleria civica d’Arte moderna, 1970
Gérard Schneider, Eugène Ionesco (préf.), Mots au vol, Paris, Éditions Saint-Germain-desPrés, 1974
Pierre von Allmen (dir.), Jean-Marie Dunoyer, Schneider, cat. expo., Neuchâtel, Musée d’Art et d’Histoire (26 févr.–17 avr. 1983), Neuchâtel, Musée d’Art et d’Histoire de Neuchâtel, 1983
Jean Orizet, Schneider Peintures, Paris, La différence / l’autre musée, 1984
Daniel Chabrissoux, Loïs Frederick, Gérard Schneider : œuvres de 1916 à 1986, cat. expo., Angers, (1991), Angers, Expressions contemporaines, 1991
Michel Ragon, Schneider, Angers, Expresssions contemporaines, 1998
Patrick-Gilles Persin, L’Envolée lyrique Paris 1945-1956, cat. expo., Paris, Musée du Luxembourg (26 avr.–6 août 2006), Milan, Skira, 2006
Éric de Chassey (dir.), Éveline Notter (dir.), Justine Moeckli et al., Les sujets de l’abstraction. Peinture non-figurative de la seconde École de Paris, 1946-1962. 101 Chefsd’œuvre de la Fondation Gandur pour l’Art, cat. expo., Genève, Musée Rath (6 mai–14 août 2011) / Montpellier, Musée Favre (3 déc. 2011–25 mars 2012), Milan, 5 continents, 2011
Christian Briend, Nathalie Ernoult, Le Geste et la Matière – Une abstraction « autre » – Paris, 1945-1965, cat. expo., Le François, Martinique, Fondation Clément (22 jan.–16 avr. 2017), Paris / Le François, Centre Pompidou, Paris / Fondation Clément, Le François, Martinique / Somogy éditions d’Art, 2017
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